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Pierre de Roüalle

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Mistergooddeal.com Quelque 10 mois après son lancement, mistergooddeal.com, premier site français de déstockage, a reçu plus d'un million de visites et le nombre d'achats réalisés est deux fois supérieur aux prévisions. Quant au chiffre d'affaires, il devrait s'élever à 50 millions de francs cette année et l'équilibre financier devrait être atteint dès 2002. Bref, à l'heure où les milieux économiques s'interrogent sur l'avenir des jeunes pousses, mistergooddeal.com affiche des résultats plus que prometteurs. Reste à améliorer son talon d'Achille : la logistique. Les explications de Pierre de Roüalle, son président.

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Quelles sont les forces de Mistergooddeal ?


En lançant Mistergooddeal, nous avions à relever un pari : prouver que le concept du déstockage était pertinent sur Internet. Pour cela, nous devions trouver la manière d'aborder les entreprises, le sourcing. Déstocker n'est pas un acte neutre pour les entreprises, notamment vis-à-vis de leurs circuits de distribution classiques. C'est pourquoi nous ne disons jamais qui déstockent. En revanche, nous expliquons les raisons du déstockage. Vis-à-vis de ces entreprises, nous avons une politique prix précise. Nous offrons des conditions deux fois supérieures à celles des soldeurs. Chez nous, la marchandise n'est pas payée au cul du camion mais après la vente. Ces pratiques transparentes nous valent la confiance des entreprises. Nous sommes en contact avec 120 entreprises de tout premier rang, moins de 20 % d'entre elles nous ont signifié un refus. Le second pari concerne les internautes et donc la fréquentation du site. En novembre dernier, le baromètre MMXI nous plaçait à la 13e position des sites les plus visités. Nous avions 155 000 visiteurs uniques pour un taux de pénétration de 2,4 % sur l'ensemble des internautes. Si nous sommes parvenus à ce résultat, c'est probablement que le site a su créer un confort d'utilisation. Nous offrons des prix, du service et une garantie.

Les points faibles ?


Le principal est la logistique. Nous savons trouver des produits, nous savons les vendre, nous avons encore des progrès à accomplir pour les livrer. Le taux de retour pour produit défectueux se situe au environ de 10 %. Il nous faut donc mettre en place des processus qui nous permettront d'améliorer la réception et la livraison des produits, tant dans notre entrepôt que dans le transport des colis. Dans cette optique, nous avons ainsi fait appel à Crosslog, une société conseil qui nous accompagne dans cette réflexion.

Phénomène assez rare dans la Net Economie, le business model de Mistergooddeal n'a pas donné lieu à l'arrivée de nouveaux concurrents. Comment expliquez-vous qu'aujourd'hui encore, vous êtes le seul sur ce créneau ?


Deux raisons. La première est structurelle. On ne peut aller sur ce métier sans une structure telle que celle qui nous épaule, à savoir Parisud Enchères. Grâce à ce partenariat, les produits ont en fait une double vie. Lorsqu'ils ne sont pas écoulés via le site, ils sont ensuite proposés aux enchères dans une salle des ventes. La seconde est probablement conjoncturelle. Elle est liée aux interrogations des investisseurs face au développement des sites B to C.

Comparativement à d'autres sites, vous avez très peu investi en communication grand public et les résultats sont pourtant là. Qu'en déduisez-vous ?


L'utilisation de la communication off line a un coût très élevé pour des résultats qui restent à prouver, notamment en termes de visites du site. Nous orientons donc notre budget publicitaire vers une communication on line. Nous avons ainsi communiqué au printemps et à l'automne dernier sur le Net. Notre objectif premier est d'acheter des visites. Internet est de fait un média très sophistiqué mais qui, à bien des égards, a besoin d'un professionnalisme important. Aujourd'hui, ce n'est pas toujours le cas.

 
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Rita Mazzoli

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